Belgrade: le récit de Thomas Baroukh

Belgrade – Une 1ère coupe du monde prometteuse mais un peu frustrante …

Petit retour sur la première étape de la coupe du monde qui a eu lieu le weekend dernier à Belgrade…
Après une première sortie intéressante à Piediluco en Italie malgré le peu de kilomètres ensemble, nous avions décidé de changer la composition du bateau pour voir si une autre formation pouvait nous permettre de nous exprimer plus pleinement et de continuer à apprendre à nous connaître tous les 4.
Tout au long de ces 2 semaines, j’étais donc à la nage du bateau avec Nicolas derrière moi, puis Franck au 3 et enfin Fabrice au 4. Nous avons réalisé un bon stage avec des chronos très intéressants sur les différents types de travail ce qui nous a permis d’arriver confiant en Serbie pour affronter le gratin mondial.

Cette confiance a été mise à l’épreuve dès la 1ère course qui s’apparentait à une demi-finale étant donné que nous n’étions que 12 engagés. Cette course a été très disputée avec un bateau Danois réussissant à s’extraire dès le premier 500m du parcours. Derrière, nous étions en bord à bord avec les Hollandais 

Lors du repêchage, la course est également très disputée entre ces 2 bateaux et nous, et les positions ne se décantent que dans le dernier 500m du parcours : les kiwis qui avaient mené jusque là payent leurs efforts et explosent à 400m de la ligne alors que nous réussissons à remonter une longueur sur les Chinois dans les derniers 250m pour finir avec 57 centièmes d’avance sur eux.et les Italiens (vice champions du monde l’an passé) jusqu’à la ligne. Nous finissons 3ème, devant les italiens, ce qui nous envoie dans un repêchage avec les bateaux Chinois et Néozélandais (seul le premier de chacune des 2 séries était directement qualifié pour la finale).

La finale nous a donné un aperçu des points sur lesquels nous devons progresser pour rivaliser avec les meilleurs bateaux : le temps de réaction au départ et le 1er 500m de course. L’écart qui se crée sur cette 1ère phase de course (2,5s) est bien trop important pour espérer jouer les premiers rôles et, malgré un milieu de parcours intéressant, nous ne parvenons pas à revenir sur la tête de la course. Des problèmes de direction sont venus compliquer la fin de parcours, nous faisons 150m avec les pelles tribord dans les bouées, ce qui nous empêche de contenir le retour des Hollandais.

Au final, le weekend reste très positif, nous avons continué à progresser de course en course, à apprendre comment réagir tous les 4 ensemble, nous avons pu voir quels étaient nos points forts en course et quels sont les points sur lesquels nous devons progresser pour aller chercher le titre olympique.
Sur un plan personnel, je suis satisfait que mes coéquipiers se soient sentis à l’aise dans le bateau et à même de s’exprimer pleinement. Cela n’a pas vraiment été le cas pour moi : j’ai été assez perturbé par la barre et j’ai du me focaliser sur la direction du bateau plutôt que sur la gestion de la course à proprement parler, ce qui m’a laissé un goût d’inachevé après chacune de nos courses…
Nous avons décidé de charger Fabrice de la barre pour la suite, j’espère que cela me permettra d’apporter encore plus au bateau.